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L’hippopotame semi-aquatique est le troisième plus grand animal terrestre au monde. Les hippopotames sont plus étroitement liés aux baleines et aux dauphins qu’aux autres mammifères brouteurs qui les entourent. Malgré leur apparence paisible, ils sont réputés pour leur côté imprévisible et dangereux et sont responsables pour plus de morts humaines en Afrique que n’importe quel autre animal (à l’exception du moustique). Mais cette réputation ne dissuade guère les braconniers attirés par leurs canines d’ivoire et qui, avec la perte progressive de leur habitat contribuent au déclin de l’espèce.
En raison de leur taille impressionnante, les hippopotames exercent une influence profonde sur leur environnement, brassant des sédiments et modifiant le débit des marécages et des cours d’eau.
Ils se nourrissent sur la terre ferme, ouvrant ainsi le paysage aux antilopes et modifient leur écosystème aquatique en y déposant leurs excréments riches en nutriments.
Autrefois nombreux à travers l’Afrique en particulier dans le parc national des Virunga dans lequel on comptait encore environ 29 000 individus en 1974, les hippopotames subsistent désormais principalement à l’est, au centre et au sud de l’Afrique subsaharienne. Ils vivent principalement dans les rivières, les lacs, les mangroves et les étangs. Il n’est pas rare d’apercevoir également quelques mâles solitaires ayant élu domicile dans les rapides.
Durant la saison des pluies, les femelles s’isolent pour donner naissance à des petits pouvant atteindre une cinquantaine de kilos. Quelques semaines plus tard, elles rejoignent leur troupeau, généralement mené par un mâle dominant, dans lequel elles cohabitent avec d’autres femelles, leurs petits et quelques jeunes mâles non reproducteurs.
Grâce à leur taille, leur force en nombre et leur tempérament, les hippopotames sont rarement la proie de prédateurs.
Bien que passant la majeure partie de leur vie dans l’eau, les hippopotames ne sont pas de bons nageurs. Ils utilisent leurs pieds palmés pour patauger et supporter leurs poids sur la terre ferme où ils peuvent consommer jusqu’à 35 kg de végétation durant les nuits les plus fraîches. Ils se protègent des parasites avec l’aide de poissons nettoyeurs.
Lorsqu’il se trouve hors de l’eau, l’hippopotame sécrète une substance huileuse rouge hydratante pour sa peau, agissant comme écran solaire. Elle aurait également des propriétés antibiotiques.
Les dents de l’hippopotame s’affutent d’elles-mêmes et peuvent atteindre jusqu’à 50 cm de long. Elles ne cessent de se régénérer. Il n’utilise ses canines et ses incisives que pour le combat et l’intimidation.
L’hippopotame peut atteindre un poids de plus de deux tonnes. L’emplacement de ses yeux et de ses narines, situé sur le dessus de son crâne, lui permet de passer le plus clair de son temps immergé sous l’eau, il y passe en effet près de seize heures par jour. Ce faisant, l’hippopotame se protège des attaques du soleil africain.
Au cours des années 1970, on enregistrait à Virunga le plus grand nombre d’hippopotames au monde comprenant environ 29 000 individus aux abords du lac Édouard. Leur nombre a depuis diminué de 95% en raison du braconnage, conséquence malheureuse de l’instabilité croissante dans la région.
Les hippopotames sont chassés des groupes armés en situation d’extrême pauvreté pour leur viande ainsi que pour l’ivoire présent dans leurs dents.
La proximité avec des groupes armés aux abords du lac Edouard rend les hippopotames encore plus vulnérables.
Depuis la reprise des rives sud-est du lac Édouard par les éco-gardes, on observe une augmentation de la population d’hippopotames dans le parc des Virunga.
D’après un recensement opéré en août 2019 on évalue la population du parc à environ 1500 individus.